Briord

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Briord
Briord
Église Saint-Jean-Baptiste.
Image illustrative de l’article Briord
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Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Belley
Intercommunalité Communauté de communes de la Plaine de l'Ain
Maire
Mandat
Patrick Blanc
2020-2026
Code postal 01470
Code commune 01064
Démographie
Gentilé Briolands
Population
municipale
1 099 hab. (2021 en augmentation de 9,9 % par rapport à 2015)
Densité 89 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 47′ 00″ nord, 5° 27′ 39″ est
Altitude Min. 200 m
Max. 580 m
Superficie 12,29 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Lagnieu
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Briord
Liens
Site web briord.fr

Briord est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. En face de Briord se trouve l'ancien réacteur nucléaire Superphénix.

Ses habitants s'appellent les Briolands et les Briolandes[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Village situé sur la rive droite du Rhône.

Son altitude varie de 200 m à 580 m, la mairie se situant à 210 m.

Localisation[modifier | modifier le code]

Briord se trouve sur la RD 19 (Sault-Brénaz à Brégnier-Cordon).


Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Bouvesse-Quirieu (Isère) Montagnieu Seillonnaz Rose des vents
Creys-Mépieu (Isère) N
O    Briord    E
S
Lhuis

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 254 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Montagnieu à 1 km à vol d'oiseau[4], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 099,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Briord est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (46,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,4 %), zones agricoles hétérogènes (25,9 %), terres arables (9,6 %), zones urbanisées (7,7 %), eaux continentales[Note 2] (5,7 %), cultures permanentes (2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,2 %), prairies (0,6 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Une inscription en latin, découverte dans la commune, portait l'inscription Vicani brioratenses.

Le nom de la localité est attesté sous les formes Briort[14] et Brihort en l'an 1150.

Ce toponyme d'origine gauloise serait formé du radical gaulois briva (pont) et d'un suffixe restant obscur.

Histoire[modifier | modifier le code]

Briord a été continuellement occupée durant l'Empire romain puis lors des royaumes burgonde et mérovingien. Un aqueduc-tunnel percé à travers la colline de Briarette alimentait Briord avec les eaux de la Brivaz. Il a été exploré et dégagé au début des années 1900. Des fouilles réalisées entre 1956 et 1961, ont découvert au lieu-dit des Plantées une importante nécropole d'époque gallo-romaine et barbare, avec près de 200 tombes allant du Ier au VIIe siècle, et les substructures d'une petite église paléochrétienne de construction grossière et totalement ruinée. Les dernières tombes utilisent des matériaux récupérés de l'église ou sont placées sur son emplacement, et sont donc postérieures. Une nouvelle campagne de 1964 à 1965 a mis au jour 73 tombes de plus. Quelques inscriptions funéraires ont été découvertes[15]. Des fouilles ont été poursuivies jusqu'en 1981[16]. Un autre fragment d'inscription a été découverte par hasard en 1986, à l'intérieur du tunnel-aqueduc[17].

Paroisse (Abbatia Briortii, terra de Brior, capellanus de Briort) sous le vocable de saint Jean-Baptiste. Du temps de l’évêque de Belley Aymon, c'est-à-dire vers le milieu du XIe siècle, Briord possédait une abbaye, ainsi que le prouve l'extrait suivant d'un ancien cartulaire : « Hoec est notificatio terroe sancti Johannis Baptistoe Bellicensis ecclesim, quoe est sita in episcopatu Lugdunensi:.... 1° in potestate sanctoe Olivoe ecclesia de Oleiaco cum omnibus appendxciis ; abbatia Briortii cum omnibus appendiciis suis et villa Romeriaci ; ecclesia Isarnodari cum suis pertinentiisetc. »

On ignore par qui fut fondée cette abbaye et sous quelle règle elle était placée. Claude Estiennot, ancien religieux d’Ambronay Bénédictins, qui a conservé dans ses manuscrits le fragment reproduit ci-dessus, pense que cette abbaye existait déjà au IXe siècle, et que c'est à Briord que mourut Charles II le Chauve.

Les évêques de Belley possédaient encore, au XIIIe siècle, le patronage de l'église de Briord. Il passa depuis, on ne sait comment, aux archevêques de Lyon, qui le conservèrent jusqu'à la Révolution.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune de Briord est membre de la communauté de communes de la Plaine de l'Ain, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Chazey-sur-Ain. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[18].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Belley, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[19]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Lagnieu pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[19], et de la cinquième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[20].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 2001 André Moiroud    
2001 mai 2020 Jacky Lambert[21]   administrateur de société
mai 2020 en cours Patrick Blanc[22]   ingénieur ou cadre technique d'entreprise
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

En 2021, la commune comptait 1 099 habitants[Note 3], en augmentation de 9,9 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
583643626658766731763724763
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
750734715651640612586547539
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
521544521512457402394403388
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
366393413520618675800833893
2015 2020 2021 - - - - - -
1 0001 0951 099------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

  • Roset, fabricant de meubles personnalisés

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Entrée de l'acqueduc romain.
Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le .
Ruines d'un château dont les seigneurs sont cités depuis le XIe siècle. Il est acquis, en 1257, par les comtes de Savoie et conquis par le Dauphin de Viennois. En 1343, il passe avec le Dauphiné au roi de France qui l'échange, en 1354, avec les comtes de Savoie. Le château est ruiné à la fin du XVIe siècle par les troupes du roi Henri IV[27].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Gentilé, sur habitants.fr
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Briord et Montagnieu », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Montagnieu », sur la commune de Montagnieu - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Montagnieu », sur la commune de Montagnieu - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Dans les cartulaires lyonnais
  15. Marcel Le Glay, Rhone-Alpes, Gallia, Tome 24 fascicule 2, 1966. pp. 485-487 lire en ligne.
  16. H. Parriat, R. Langrand, R. Perraud, La nécropole gallo-romaine et mérovingienne des Plantées à Briord (Ain). Les Plantées nord, synthèse et résultat des fouilles de 1959 à 1981, La Physiophile, 104, 1986, pp. 51-67.
  17. Descombes Françoise. Un nouveau fragment d'inscription chrétienne à Briord (Ain). In: Gallia, tome 45, 1987. pp. 211-212 [1].
  18. « communauté de communes de la Plaine de l'Ain - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  19. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Briord », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  20. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  21. Répertoire national des élus (RNE) - version de juillet 2020, consulté le 3 juillet 2020
  22. « Répertoire national des élus (RNE) - version octobre 2021 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 26 (cf. Saint-André-de-Briord).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]